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  • 17/10/2022
  • Actualité

Semaine Contre la Pauvreté Infantile 2022


Un enfant sur trois en situation de pauvreté se retrouve non nourri, mal nourri ou insuffisamment nourri sur les bancs de l’école. L’organisation de lutte contre la pauvreté infantile, la Fondation Pelicano : « Chaque enfant a un petit ou une petite camarade dont la boîte à tartines est vide »

Bruxelles, le 17 octobre 2022 – Un enfant sur trois en situation de pauvreté se retrouve non nourri, mal nourri ou insuffisamment nourri sur les bancs de l’école. C’est ce qu’indiquent les chiffres publiés par l’organisation de lutte contre la pauvreté infantile, la Fondation Pelicano, à l’occasion de la Semaine contre la pauvreté infantile. La tendance haussière va de pair avec l’inflation. Une alimentation pauvre ou insuffisante a de graves conséquences à long terme pour les enfants, à la fois sur le plan physique, social et psychologique. « Alors que les boîtes à tartines vides ne sont qu’une partie d’un problème plus grave, pour nous, elles sont un signal clair des effets de la pauvreté sur les enfants. »

Pour 43 000 enfants en Belgique, une assiette vide est le lot quotidien car ils vivent dans une extrême pauvreté. C’est ce qui ressort des chiffres publiés par l’organisation de lutte contre la pauvreté infantile, la Fondation Pelicano. De plus, les partenaires sociaux de la Fondation Pelicano, tels que les CPAS, les enseignants, les directions scolaires et les services sociaux, indiquent que même 1 enfant sur 3 qu’ils accompagnent n’emporte pas tous les jours un repas à l’école, ou emporte un repas pauvre en nutriments ou insuffisant en quantité. A terme, cela a des conséquences graves sur le développement de l’enfant.

C’est pourquoi l’organisation souhaite susciter une prise de conscience du problème lors de la Semaine de lutte contre la pauvreté infantile (du 17 au 23 octobre). Chaque année, la Fondation Pelicano organise cette semaine à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté le 17 octobre.

« Trois repas par jour, ce n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental. De plus, le fait que le problème ait atteint une telle ampleur nous préoccupe fortement : il s’ensuit que chaque enfant a un petit ou une petite camarade dont la boîte à tartines est vide », précise Christiaan Hoorne, directeur général de la Fondation Pelicano. Et ces boîtes à tartines vides à l’école ne sont que la partie émergée. Cela cache souvent un problème beaucoup plus important, qui se déroule à huis clos à la maison. Alors que les boîtes à tartines vides ne sont qu’une partie d’un problème plus grave, pour nous, elles sont un signal clair des effets de la pauvreté sur les enfants. »

« En tant que coordinatrice de soins, je suis quotidiennement au contact des enfants et je peux suivre leur situation de près. Ce que je vois tous les jours est affligeant : des boîtes à tartines vides, des aliments moisis ou des aliments bon marché sans aucune valeur nutritive », ajoute An Pottier, directrice de l’école BSGO Hendrik Conscience à Ostende et partenaire social de la Fondation Pelicano. « Une mauvaise alimentation est un premier signe de pauvreté. Quand je vois cela, je sais que quelque chose de plus grave se passe au domicile de l’enfant et que je dois intervenir. »

L’inflation renforce la tendance

La tendance croissante du nombre d’enfants qui ne mangent pas, ne mangent pas assez ou mangent mal va de pair avec le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter. En juin de cette année, le prix d’un caddie moyen avait augmenté de 11 % par rapport au début de 2022. Depuis lors, l’inflation a poursuivi sa hausse, tout comme les prix dans les supermarchés.

Le budget que les gens consacrent à l’alimentation pour s’en sortir au minimum a également fortement augmenté. Le calcul annuel des budgets de référence du CEBUD montre qu’un parent isolé avec deux enfants âgés entre 6 et 17 ans doit dépenser environ 500 euros par mois en alimentation pour au moins s’en sortir, soit une augmentation de 9,6% par rapport à 2021. Un couple avec deux enfants entre 6 et 17 ans doit dépenser 677 euros par mois, soit une augmentation de 9,7%.

En raison de la crise, le nombre de demandes d’aide à la Fondation Pelicano a énormément augmenté avant l’été. Ceci s’explique par le fait que de plus en plus de parents issus des classes moyennes inférieures rencontraient de sérieuses difficultés. « Depuis un certain temps, nous voyons la pauvreté grimper l’échelle sociale. L’inflation et la crise de l’énergie contraignent de plus en plus de parents à faire des choix difficiles entre des besoins primaires : payer la facture d’énergie ou ramener à la maison un panier bien rempli de produits sains », explique Christiaan Hoorne.

Pour le moment, le nombre de demandes d’aide auprès de la Fondation Pelicano stagne, mais selon l’organisation de lutte contre la pauvreté infantile, ceci est principalement dû au fait que les gens n’ont pas encore une vision claire de leurs postes de dépenses importants. « Nous nous attendons donc à un énorme pic du nombre de demandes d’aide au cours de cet hiver ou après, lorsque les gens le ressentiront ou l’auront vraiment ressenti dans leur portefeuille », poursuit Christiaan Hoorne.

Des effets, bien au-delà de la faim uniquement

Une alimentation saine et suffisante est extrêmement importante pour le développement de l’enfant. Une étude de l’Université de Georgetown montre que les jeunes enfants en situation d’insécurité alimentaire peuvent subir un retard d’apprentissage tout au long de leur vie. A terme, ces carences entrainent des troubles de l’humeur et des problèmes de comportement. « Souffrir de la faim, c’est bien davantage que manquer un repas. Cela a de graves conséquences psychologiques, émotionnelles et sociales sur la vie future de l’enfant », explique Christiaan Hoorne.

La Fondation Pelicano demande au gouvernement de travailler sur un plan durable de lutte contre la pauvreté. Selon l’organisation de lutte contre la pauvreté infantile, les solutions proposées sont encore trop souvent des solutions à court terme. Or, il est urgent d’élaborer un plan qui porte également ses fruits à long terme.

« Investir 1 euro dans la lutte contre la pauvreté infantile rapporte à la société entre 5 et 9 euros à long terme. C’est ce qui ressort de l’étude menée à notre initiative par la Vlerick Business School. C’est pourquoi nous organisons la Semaine contre la pauvreté infantile : nous voulons briser le cercle vicieux de la pauvreté », conclut Christiaan Hoorne.

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