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  • 23/03/2022
  • Actualité

Sara a de la peine à joindre les deux bouts


Nous avions du mal à joindre les deux bouts à la maison et du coup, il n’y avait pas toujours de l’argent pour les besoins de base comme l’école et les dépenses médicales », raconte-t-elle. Sara a atterri à la Fondation Pelicano, une fondation qui lutte contre la pauvreté en apportant aux enfants un soutien financier de manière durable. La Fondation donne maintenant un coup de pouce financier à Sara et à sa sœur depuis quatre ans. Avec Anje, membre de la Commission sociale de la Fondation Pelicano, Sara raconte son histoire et celle de la Fondation Pelicano.

Trooper : Comment as-tu atterri à la Fondation Pelicano, Sara ?
Sara : « Mes parents sont divorcés et ma petite sœur et moi vivons avec mon père. Comme il est handicapé, nos ressources financières ne sont pas toujours suffisantes pour répondre à nos besoins essentiels. Comme les vêtements, la nourriture, les transports, les frais médicaux, etc. Lorsque j’étais en quatrième secondaire, je me suis retrouvée un moment seule avec ma titulaire et elle a vu que j’étais très émotive. Nous avons commencé à parler et je lui ai dit que nous n’avions pas beaucoup de moyens financiers à la maison et que ce n’était pas toujours facile pour nous. Elle nous a alors mis en contact avec la Fondation Pelicano. Quand j’étais en cinquième secondaire, nous avons commencé à recevoir un soutien financier de la Fondation.
 

Trooper : Comment la Fondation vous a-t-elle aidés ?
Sara : « Elle a payé la facture de nos livres scolaires, par exemple. Ma sœur et moi faisons également partie d’un mouvement de jeunesse et grâce à la Fondation Pelicano, nous pouvons partir en camp avec eux, car la Fondation prend en charge les frais pour nous. Elle nous aide également à acheter des vêtements et des chaussures. Ce genre de choses. »
Anje : « Bien sûr, la situation de Sara est toujours difficile, mais grâce à la Fondation Pelicano, elle a eu des chances qu’elle n’aurait peut-être pas eues autrement et cela l’a vraiment motivée à persévérer. Par exemple, elle est maintenant en première année dans l’enseignement supérieur. À la Fondation Pelicano, si un dossier est soumis pour un enfant, et que ce dossier est approuvé, nous soutenons automatiquement tous les enfants de cette famille. Dans le cas de Sara, la Fondation soutient donc également sa sœur. »
Sara : « Grâce au soutien de la Fondation Pelicano, je savais que je n’avais plus à me soucier de certaines choses, ce qui procure une certaine tranquillité d’esprit. »

 

PARTENAIRE SOCIAL

Trooper : Anje, peux-tu nous dire ce que fait un partenaire social ?
Anje : « En tant que partenaire social , vous vous engagez à prendre en charge une famille sur le plan financier, mais aussi un peu sur le plan social. Nous prenons en charge une partie des soucis des parents en aidant financièrement leurs enfants et en déterminant la manière dont le budget dont nous disposons sera alloué à cet enfant. Il se trouve que ne connaissons pas non plus ces familles et ces enfants à l’avance, on nous donne leur dossier et on nous donne une certaine somme d’argent par an avec laquelle nous pouvons donner à ces enfants ou jeunes Pelicano, comme nous appelons les enfants ou les jeunes que nous soutenons, des chances égales. Nous faisons en sorte qu’ils puissent partir en camp mouvements de jeunesse, qu’ils aient toujours des vêtements pour aller à l’école… nous essayons vraiment de répondre à leurs besoins fondamentaux. Être un partenaire social n’est vraiment pas une tâche facile. Parfois, vous avez plusieurs enfants Pelicano que vous devez suivre correctement et vous devez vraiment être capable de faire des compromis sur ce à quoi vous pouvez ou non consacrer votre budget. »

Trooper : Le soutien financier apporté par la Fondation Pelicano n’est pas ponctuel, n’est-ce pas ?
Anje : « C’est exact, la fondation soutient les enfants et les jeunes Pelicano jusqu’à leur insertion sur le marché du travail. Ce soutien peut donc durer de nombreuses années. Car c'est ainsi que vous brisez le cercle de la pauvreté et créez des opportunités pour l'avenir. La Fondation Pelicano soutient par exemple Sara et sa sœur depuis quatre ans. »

« Lorsque nous commençons à soutenir un enfant dès son plus jeune âge, nous avons besoin d’un budget total de 40 000 euros en moyenne par enfant. » Anje, partenaire social de la Fondation Pelicano
 

Trooper : Quel est le montant de votre aide financière ?
Anje : « Si l’on commence à soutenir un enfant dès le début, c’est-à-dire vraiment dès son plus jeune âge, on parle d’un budget total de 40 000 euros en moyenne par enfant. En ce qui concerne le budget annuel, un partenaire social dispose de 1 250 euros par an pour un enfant de l’école primaire et de 2 000 euros pour un enfant de l’école secondaire. Pour Sara, qui est maintenant dans l’enseignement supérieur, le budget annuel s’élève à 2 000 euros, mais il peut être complété. Supposons qu’elle ait besoin d’une tenue appropriée pour son stage ou qu’elle doive aller chez l’orthodontiste pour une intervention et que nous dépassions le budget, et bien nous ferons en sorte de couvrir ces dépenses. Sara va aussi travailler, mais nous essayons de répondre à ses besoins de première nécessité pour qu’elle puisse également étudier. »

Trooper : La Fondation Pelicano soutient près de 3 000 enfants, ce qui représente une sacrée somme. D’où vient cet argent ?
Anje : « Nous ne bénéficions d’aucune subvention et sommes très reconnaissants de recevoir de l’argent par le biais de dons, tant de la part de particuliers que d’entreprises, mais il arrive parfois aussi que nous recevions de l’argent d’un héritage. Cet apport financier est, bien sûr, primordial pour la pérennité de notre action, car nous voulons vraiment soutenir les enfants pendant des années. Nous sommes également conscients qu’il est impossible d’élever des enfants et de les faire étudier avec le soutien financier que nous offrons aux familles, mais ce sont de petites choses qui les aident et nous motivent à ne pas relâcher nos efforts. Cela peut être votre voisine, votre neveu ou nièce… qui a besoin de soutien. Le but de la Fondation Pelicano est vraiment de faire preuve de solidarité et de donner des chances égales à tous les enfants. »
 

DES ÊTRES À PART ENTIÈRE

 

Trooper : Comment savez-vous quels enfants ont besoin de votre aide ?
Anje : « La Fondation Pelicano s’adresse aux directions d’écoles, aux CPAS, aux centres d’encadrement d’élèves… à toutes les institutions possibles impliquées dans l’éducation des enfants. Ils sont en première ligne et identifient ces enfants. Ils sont nos antennes et peuvent soumettre un dossier. »

 

Trooper : Anje, j’imagine que les histoires que vous entendez à la Fondation Pelicano vous trottent en tête quand vous rentrez chez vous ?
Anje : « Bien sûr. Tous les cas qui nous sont présentés nous bouleversent et nous restent effectivement en tête lorsque nous rentrons à la maison.  Les jours où nous discutons des dossiers ne sont vraiment pas synonymes de plaisir pour moi. J’y pense en permanence et je compatis avec ces personnes. Dans mon précédent emploi, j’ai travaillé pendant 20 ans avec des personnes vivant dans la pauvreté et je peux très bien imaginer leurs situations. Les dossiers qui nous sont soumis concernent des personnes qui ont vraiment besoin d’aide, alors quand vous devez donner un avis négatif à certaines familles, c’est vraiment difficile. »
Sara : « Je suis extrêmement reconnaissante du soutien que nous recevons de la Fondation Pelicano. Il y a quelques années, nous n’allions vraiment pas bien, mais maintenant la situation s’est vraiment améliorée. Leur soutien a rendu les choses un peu plus faciles pour nous tous, surtout pour papa. »
Anje : « Sara est très raisonnable. Nous savons que l’argent demandé est bien dépensé et nous constatons également que le soutien que nous lui apportons porte ses fruits. J’espère vraiment que Sara réussira ses études et qu’elle obtiendra son diplôme, mais j’y crois vraiment. Nous ne voulons pas non plus lui mettre de la pression sur les épaules en lui disant qu’elle doit réussir pour obtenir l’aide de la Fondation. Nous avons cette conversation comme les parents le font avec leurs enfants : ils doivent juste faire de leur mieux. Et si les jeunes Pelicano ne réussissent pas par exemple leur première année d’étude, nous sommes tout disposés à les aider s’ils souhaitent essayer une deuxième fois. »

 

Trooper : Avez-vous encore des contacts avec les enfants Pelicano qui ne bénéficient plus de votre soutien ?
Anje : « Certains enfants nous envoient encore des cartes de vœux pour le Nouvel An ou nous donnent de temps en temps de leurs nouvelles. Bien sûr, nous n’entretenons plus un lien étroit, mais c’est très agréable d’avoir de leurs nouvelles de temps en temps. C’est une satisfaction supplémentaire. »

 

Trooper : Continuez à faire du bon travail !
 

(*) Il s’agit d’un nom fictif pour protéger la vie privée de la personne interviewée.

KATRIEN DE LEEUW
 

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