Aucun élément trouvé
  • 08/04/2022
  • Actualité

Réduction drastique des ressources financières


La hausse des prix à la consommation à l´origine de la baisse de la qualité de vie à l´école.

Bruxelles, le 8 avril 2022 – En seulement six mois, le revenu dont une famille en Belgique a besoin pour participer pleinement à la vie en société a augmenté de 4 %. Cela ressort des chiffres du CEBUD, calculés plus tôt que d’habitude à la demande de la Fondation Pelicano, l'organisation de lutte contre la pauvreté des enfants. Pour les familles vivant dans la pauvreté, cela signifie principalement l’obligation de réduire les activités parascolaires, les dépenses en vêtements et les relations sociales. « L'insouciance, les loisirs et les relations sociales sont également primordiaux pour les enfants en situation de pauvreté, mais ne sont plus guère possibles, étant donné qu’une très grande partie de leur budget est absorbée par les autres besoins de base », déclare Christiaan Hoorne, directeur général de la Fondation Pelicano.

La vie 3 % plus chère en à peine six mois

En raison de la hausse des prix de l'énergie, des prix de l'immobilier et des prix dans les grandes surfaces, la vie est devenue considérablement plus chère en l'espace de six mois. Les chiffres du Centre de conseil et de recherche budgétaire de la haute école Thomas More (CEBUD), sollicités par la Fondation Pelicano, montrent que le budget de référence des familles est passé d'une moyenne de 2 321 euros à une moyenne de 2 405 euros par mois au cours de la période allant de juin 2021 à janvier 2022. Cela représente une augmentation de 4 % en seulement six mois. Un budget de référence désigne le revenu minimum dont une famille a besoin pour participer pleinement à la vie en société. Sur la base de directives nationales et internationales, d'une expertise scientifique et de discussions avec des groupes cibles, le CEBUD détermine quels biens et services sont nécessaires pour participer à la société. Ils prennent en compte, par exemple, une alimentation saine, un logement adéquat, des soins de santé accessibles, des vêtements adaptés, le repos et la détente, une enfance paisible et une mobilité en toute sécurité. Chaque année en juin, les biens et services sont réévalués et les budgets de référence sont ajustés en conséquence. À la demande de la Fondation Pelicano, l'organisation de lutte contre la pauvreté des enfants, le CEBUD a procédé à un calcul plus tôt que d’habitude où l'augmentation des prix de l'énergie a été prise en compte.

« Nous constatons qu’une forte augmentation se situe au niveau des prix de consommation contractuelle de gaz, d’électricité et d’eau. En à peine six mois, ces frais ont augmenté d'environ 48 %, passant en moyenne de 167 euros à 247 euros par mois. », dit Bérénice Storms, coordinatrice et chercheuse au CEBUD. «Et les prix de l'énergie ont encore augmenté depuis lors. Certes, les prix avaient également augmenté entre 2020 et 2021, qui a augmenté les budgets de référence de 2% en moyenne, ce qui est beaucoup moins spectaculaire. Les fortes augmentations enregistrées au cours des six derniers mois signifient que le montant minimum dont les familles ont besoin pour joindre les deux bouts est en hausse. Heureusement, le gouvernement a atténué les conséquences pour les personnes ayant droit à une allocation augmentée en accordant le tarif social pour l'énergie. Mais toute augmentation du budget familial essentiel a un impact énorme sur les familles qui sont déjà en difficulté." »

Christiaan Hoorne, directeur général de la Fondation Pelicano, ajoute : « Le coût de la vie augmente, tout le monde le ressent. Mais pour les familles vivant dans la pauvreté, la situation devient presque intenable. Elles veulent s'assurer que leurs enfants puissent mener une vie confortable. L'insouciance, les loisirs et les relations sociales sont également primordiaux, mais ne sont plus guère possibles, étant donné qu’une très grande partie de leur budget est absorbée par les autres besoins de base. »

Manque d'argent pour les activités parascolaires

Une enquête menée par l'organisation de lutte contre la pauvreté des enfants, la Fondation Pelicano, auprès de 103 services sociaux faisant partie de son réseau montre que de moins en moins d'argent est disponible pour permettre aux enfants de fréquenter pleinement l'école. Le réseau de services sociaux comprend, entre autres, des écoles, des CPAS et d'autres acteurs qui soutiennent financièrement les enfants en situation de pauvreté par l’intermédiaire de la Fondation Pelicano. Environ 65 % des services sociaux signalent que les familles en situation de pauvreté n’ont plus de ressources financières à consacrer aux activités extrascolaires. De plus, ils remarquent également que les enfants en situation de pauvreté ne portent pas de vêtements appropriés (52 %), que leur hygiène laisse à désirer (45 %) ou qu’ils n’emportent pas assez ou pas de nourriture à l'école (42 %). Environ 40 % indiquent que les enfants en situation de pauvreté n’ont pas la possibilité d’aller aux fêtes d'anniversaire d'amis, par exemple, parce que tout simplement l’argent manque pour l’achat d’un cadeau.

« Il est extrêmement important de permettre aux enfants en situation de pauvreté de mener leur vie en tant qu'élèves à part entière. L'isolement social est à la base de l'incapacité à sortir du cercle vicieux de la pauvreté », explique Christiaan Hoorne de la Fondation Pelicano. « La vie devenant sans cesse plus chère, nous constatons que les familles vivant dans la pauvreté ont de plus en plus de mal à offrir à leurs enfants la vie qu'ils méritent. Ceci s’explique par le fait que toutes les ressources disponibles sont consacrées aux besoins de base. La probabilité que les enfants sortent du cercle de la pauvreté pour devenir plus tard un membre à part entière de la société diminue dès lors visiblement. »

Vers un avenir sombre

Bérénice Storms du CEBUD ne voit pas d'emblée une inversion de la hausse des budgets de référence, bien au contraire : « Avec tout ce qui se passe actuellement dans le monde, on ne s'attend pas à ce que les prix de l'énergie, les prix grandes surfaces et les loyers cessent d'augmenter dans l’immédiat », explique-t-elle. « Pour les budgets de référence, que nous recalculerons au milieu de cette année, cela signifie en tout cas une nouvelle augmentation significative. Si cela continue, même les familles qui arrivent normalement à joindre les deux bouts seront en difficulté. »

Pourtant, la situation ne semble pas si dramatique selon les derniers chiffres de Statbel. Ceux-ci montreraient que la situation de pauvreté (des enfants) dans notre pays s’est améliorée. Mais les apparences sont trompeuses, car les chiffres les plus récents datent de 2019, soit avant la crise corona. « Les chiffres de la pauvreté que Statbel a récemment publiés sont complètement dépassés », précise Christiaan Hoorne. « Ces chiffres ne tiennent pas compte de la crise corona et des derniers développements socio-économiques et donnent une image déformée. En apparence, nous nous en sortons plutôt bien, mais c'est le contraire qui est vrai. Il est nécessaire de disposer de moyens plus actualisés et plus rapides pour rendre compte des chiffres de la pauvreté. Ce n'est que de cette façon que nous pourrons démontrer l'urgence de la situation et que le gouvernement pourra agir avec plus de précision. »

Dans la presse

Het Laatste Nieuws
La Dernière Heure
RTL
RTL Interview
Le Soir
Grenz Echo
La Libre Belgique
Joe FM
Klara
MNM
Q-Music
Radio2
Studio Brussel

Contact


  • IBAN BE53 0687 7777 7753
    BIC: GKCCBEBB
    Mentionnez en communication: ‘Je soutiens un enfant Pelicano’.

Adresse


  • Siège
    Rue du Congrès 35
    1000 Bruxelles
  • Succursale Bruges
    Baron Ruzettelaan 3–3.2b
    8310 Bruges