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  • 22/09/2020
  • Actualité

Le choix de la filière d’études dans le secondaire est souvent influencé par le coût de la formation


L’augmentation du nombre de factures impayées dans l’enseignement secondaire est une tendance à la hausse. « Les frais scolaires doivent être limités, un montant maximum à facturer peut offrir une réponse à ce problème »

Bruxelles, le 15 septembre 2020 – Suite à un sondage auprès de ses partenaires sociaux, la Fondation Pelicano, organisation belge qui aide les enfants et les jeunes à sortir de la pauvreté en les soutenant financièrement via des partenaires, tire la sonnette d’alarme. Les frais scolaires ne cessent d’augmenter, de plus en plus de factures restent impayées et le coût des formations agit comme un frein sur certaines filières. Selon Christiaan Hoorne, expert en matière de lutte contre le pauvreté infantile et directeur général de la Fondation Pelicano, il est absolument nécessaire d’introduire un montant maximum à facturer pour contrôler les limites financières des factures scolaires.

Grâce à un montant maximum à facturer, il est financièrement possible pour de nombreux parents d'envoyer leurs enfants à l'école jusqu'à la fin de l'école primaire. Cependant, à partir de l'école secondaire, il n'y a plus de facture maximale, et les coûts peuvent parfois s’envoler. Un paquet de manuels scolaires coûte rapidement plusieurs centaines d'euros, certains cours nécessitent un investissement matériel énorme, et puis il y a souvent des activités extrascolaires pour lesquelles les parents doivent parfois puiser plus qu'ils ne peuvent dans leurs poches. L'achat d'un ordinateur portable au début ou à un stade ultérieur des études secondaires est également considéré comme allant de soi aujourd'hui, mais il implique un coût important.

Une enquête menée auprès de plus de quarante partenaires sociaux par l'intermédiaire desquels la Fondation Pelicano soutient financièrement les enfants et les jeunes révèle que de plus en plus de factures scolaires restent impayées. Environ la moitié des partenaires sociaux considèrent que le nombre de factures impayées est de 10 à 20%. Les activités extra-muros, en particulier, sont devenues inabordables et les repas chauds sont également considérés comme une dépense énorme.

Christiaan Hoorne, directeur général de la Fondation Pelicano, une organisation ayant plus de dix ans d'expertise dans la lutte contre la pauvreté infantile : « Un montant maximum à facturer dans l’enseignement secondaire nous semble être une nécessité absolue pour veiller à limiter financièrement les factures scolaires. Il subsiste certainement de la marge pour faire baisser les prix du matériel scolaire. On pourrait par exemple éviter autant que possible que les élèves soient obligés d’acquérir des livres à compléter et qu’ils utilisent plutôt des livres susceptibles d’être revendus en fin d’usage. Les écoliers pourraient aussi être invités à utiliser du matériel moyennant le versement d’une garantie, qui leur serait remboursée en fin d’année scolaire si le matériel rendu est intact. »

Selon la Fondation Pelicano, les écoles aussi seraient gagnantes avec un montant maximum à facturer. En effet, il n’est pas rare que des élèves se lancent dans une formation mais que la facture reste impayée. Pour l’école, ces situations sont embarrassantes et sources de problèmes administratifs. La Fondation Pelicano remarque que les frais scolaires continuent souvent de dépendre de la politique menée par chaque école. Certaines d’entre elles parviennent elles-mêmes à contrôler les coûts, notamment en imposant des plafonds, en établissant au préalable une évaluation des coûts pour les parents, en étalant les paiements sur l’année ou en proposant un plan de remboursement. Mais ces pratiques ne sont en aucun cas une constante, raison pour laquelle la Fondation Pelicano souhaite une solution qui soulagerait toutes les écoles.

Le coût des formations freine l’orientation vers certaines filières

Il ressort également du sondage que le choix d’une filière est de plus en plus souvent influencé par le coût de la formation. Les formations exigeant un matériel de cours spécifique – l’enseignement artistique, la coiffure ou les écoles hôtelières, par exemple – sont très chères. En conséquence, il s’avère que même certains partenaires sociaux (la moitié de ceux interrogés) affirment tout simplement déconseiller aux parents d’inscrire leurs enfants dans ces formations.

Christiaan Hoorne : « Nous tirons la sonnette d’alarme autour des conséquences de la pression produite par les factures scolaires. Nous observons que le coût d’une formation agit de plus en plus souvent comme un frein sur le choix de certaines filières. Nous faisons ce tragique constat que de plus en plus d’enfants ne peuvent pas s’orienter vers la formation de leur choix parce que les parents ne peuvent pas supporter les coûts du matériel. Il faut établir d’urgence un cadre général et sensibiliser davantage autour de cette problématique, qui passe généralement inaperçue. »

La Fondation Pelicano possède plus de dix ans d’expertise dans la lutte contre la pauvreté infantile dans toute la Belgique et estime qu’il est extrêmement important de tenir compte en permanence des ménages en difficulté. La planification des activités scolaires ne doit pas simplement se baser sur une famille de classe moyenne. La Fondation Pelicano, par l'intermédiaire de ses partenaires sociaux, offre un soutien financier à 1200 jeunes adultes actuellement et fournit, entre autres, des fournitures scolaires ou des activités extrascolaires à de nombreux élèves du secondaire.


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