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  • 29/06/2022
  • Actualité

Augmentation de l’isolement social des enfants en situation de pauvreté depuis le début de la crise du coronavirus


La Fondation Pelicano, l’organisation de lutte contre la pauvreté des enfants, dresse le bilan de la situation des enfants vulnérables dans l’enseignement

Bruxelles, 29 juin 2022 – La Fondation Pelicano, l’organisation de lutte contre la pauvreté des enfants, tire la sonnette d’alarme alors que l’année scolaire 2021-2022 touche à sa fin. L’impact des mesures de lutte contre le coronavirus mises en place dans l’enseignement au cours des dernières années ne peut être sous-estimé, encore moins en ce qui concerne les enfants en situation précaire. D’après les résultats d’une enquête menée par la Fondation Pelicano auprès de ses partenaires sociaux en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles, 89 % d’entre eux affirment que les enfants en situation de pauvreté accusent un retard d’apprentissage sensible. Cette situation entraîne une fracture sociale plus importante par rapport à leurs congénères. En outre, 69 % des partenaires sociaux affirment que l’isolement social s’est renforcé, ce qui peut avoir des effets néfastes à long terme. Dans un contexte d’augmentation permanente du coût de la vie et de pénurie criante d’enseignants, la Fondation Pelicano craint un manque de moyens pour rattraper ce retard d’une manière financièrement viable.

Alors que l’année scolaire 2021 – 2022 touche à sa fin, la Fondation Pelicano, l’organisation de lutte contre la pauvreté infantile, dresse le bilan de trois années scolaires marquées par le coronavirus. Bien que la dernière année scolaire ait commencé avec une quarantaine obligatoire pour les classes incluant des cas de coronavirus « uniquement », les règles sanitaires et l’enseignement à distance appliqués les deux années précédentes ont eu un impact énorme sur les enfants, tant sur le plan éducatif que social. Cette situation est encore plus dramatique pour les enfants précarisés. D’après les résultats d’une enquête menée par la Fondation Pelicano auprès de ses partenaires sociaux, 92 % d’entre eux affirment que le coronavirus a eu un impact immense sur les enfants en situation précaire, qui est encore plus perceptible aujourd’hui.

Un retard d’apprentissage plus important et un plus grand isolement social

Les chiffres du Bureau fédéral du Plan démontrent que le niveau scolaire accuse une baisse considérable en raison de la pandémie de coronavirus. La perte d’apprentissage est estimée à 53 % des acquis par rapport à une année scolaire normale, et ce pourcentage est même évalué à 60 % pour les langues et les sciences. Une étude de la KU Leuven montre également que le retard d’apprentissage est plus important dans les écoles accueillant des enfants dont les parents sont peu instruits ou qui sont issus d’un milieu défavorisé.

Les chiffres de la Fondation Pelicano dressent eux aussi un sombre bilan : 89 % des partenaires sociaux interrogés ont déclaré que les enfants en situation précaire accusent un retard d’apprentissage sensible depuis le début de la pandémie de coronavirus. Christiaan Hoorne, Directeur général de la Fondation Pelicano : « Nos partenaires sociaux - à savoir le CLB, les enseignants (du secteur du service social), les directions d’école et les services sociaux - sont proches des enfants et suivent leur situation de près. Depuis presque trois ans maintenant, ils assistent en direct à l’accroissement de ce retard d’apprentissage. Pour les enfants en situation de précarité, le problème est pire encore : l’enseignement à distance et les règles de quarantaine les ont poussés encore plus loin dans la fracture sociale, car leurs parents (peu instruits) ne peuvent généralement pas les aider en cas de difficultés avec certaines matières. »

L’écart avec leurs condisciples ne cesse de se creuser en raison de ce retard d’apprentissage croissant. 54 % des partenaires sociaux constatent un impact négatif sur les résultats scolaires des enfants en situation de pauvreté, ce qui compromet à plus long terme la poursuite de leurs études et leurs possibilités d’emploi. En outre, 69 % d’entre eux voient une augmentation de l’isolement social des enfants en situation de pauvreté. En effet, en raison du manque de moyens financiers, ils ne sont pas en mesure de payer des cours particuliers ni du matériel de soutien. 

Christiaan Hoorne de la Fondation Pelicano : « Ce n’est pas parce que les règles sanitaires ont été assouplies à certains moments, comme c’est le cas aujourd’hui, que l’écart social peut simplement se réduire à nouveau. Une fois que l’on se trouve dans le cercle vicieux de la pauvreté, il est très difficile d’en sortir, surtout si les moyens financiers sont insuffisants pour échapper à l’isolement social. Prenez, par exemple, un repas chaud à l’école ou l’achat d’un cadeau pour l’anniversaire d’un camarade. C’est tout simplement impossible. En outre, l’isolement social génère encore plus de problèmes pédagogiques à l’école. »

Combler la fracture sociale

La Fondation Pelicano se projette déjà dans la prochaine année scolaire et s’attend à des situations critiques, compte tenu de l’augmentation permanente du coût de la vie et la pénurie criante d’enseignants. L’organisation de lutte contre la pauvreté infantile appelle donc les décideurs politiques et les organisations actives dans le secteur de l’enseignement à envisager des moyens de résorber ce retard d’apprentissage en tenant compte des enfants précarisés. Christiaan Hoorne de la Fondation Pelicano : « Nous savons que tout le secteur de l’éducation est en difficulté, y compris les enseignants et les directeurs d’école. Néanmoins, nous avons le devoir de tirer la sonnette d’alarme. En raison de l’augmentation permanente du coût de la vie et de la pénurie d’enseignants, les opportunités pour les familles en situation de précarité d’obtenir un soutien scolaire abordable diminuent sensiblement. Et cela aura un impact à long terme sur notre société, non seulement sur le plan économique, mais aussi sur le plan social. »

 

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