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  • 06/04/2021
  • Actualité

Aucun enfant vivant dans la pauvreté ne reçoit les soins de santé auxquels il a droit


Le mercredi 7 avril est la Journée mondiale de la santé, une journée qui souligne l'importance de la santé mondiale. Pourtant, il existe encore trop de facteurs qui ne permettent pas de rester en bonne santé, comme la pauvreté. La crise du coronavirus complique encore plus la tâche des parents et des enfants défavorisés qui doivent joindre les deux bouts et payer les visites chez le médecin, par exemple. L'organisation de lutte contre la pauvreté infantile Pelicano, qui apporte un soutien financier aux familles belges défavorisées avec enfants, a constaté une augmentation de 35 % du fonds de soutien destiné aux soins de santé. En outre, les dépenses liées aux soins psychologiques ont doublé, les parents n'ayant tout simplement pas les moyens de les payer. Aucun enfant en situation de pauvreté ne bénéficie des soins de santé auxquels il a droit. C'est pourquoi la Fondation Pelicano demande au gouvernement belge de faire connaître le système du tiers payant, qui rend la visite chez un prestataire de soins abordable pour les enfants vivant dans la pauvreté.

La Fondation Pelicano, une organisation qui s'efforce de réduire la pauvreté des enfants, sensibilise le public au système du tiers payant.

La santé des enfants en situation de pauvreté est affectée (encore plus) par la crise de coronavirus

Tous les enfants vivant dans la pauvreté ne bénéficient pas de soins de santé appropriés. En 2020, les familles défavorisées ont eu encore plus de mal à joindre les deux bouts et ont été obligées de postposer à plus tard les soins de santé non urgents. C'est ce qui ressort des chiffres de l'organisation de lutte contre la pauvreté des enfants, la Fondation Pelicano, qui soutient financièrement les familles avec enfants. Depuis le début de la crise sanitaire, cela se traduit par une augmentation de 35% du fonds de soutien destiné aux soins de santé, comme une visite chez le dentiste ou le généraliste. En plus de cela, en 2020, la Fondation Pelicano a également vu doubler les dépenses destinées à un soutien supplémentaire pour les soins psychologiques, dépenses qui sont distinctes de la contribution régulière aux soins de santé que la Fondation Pelicano fournit. De manière générale, le montant des aides financières destinées aux familles défavorisées a augmenté de 34 %.

Christiaan Hoorne, directeur général de la Fondation Pelicano :

"Aucun enfant en situation de pauvreté ne reçoit les soins de santé auxquels il a droit. Cela s'applique tant aux soins médicaux qu'aux soins paramédicaux. Les parents n'ont souvent pas les moyens de payer une simple visite chez le dentiste ou le médecin, et encore moins une aide psychologique. Pourtant, les enfants en situation de pauvreté portent toujours un lourd fardeau. Cette situation est exacerbée par la crise du coronavirus."

Les partenaires de soins avec lesquels la Fondation Pelicano travaille constatent également une augmentation du nombre de demandes de soutien financier pour les soins de santé de la part des parents, notamment pour le soutien psychologique. Kelly Dildick, directrice de l'école primaire De Klimop à Gistel : "Ces derniers temps, nous prévoyons non seulement un budget plus important pour les thérapies médicales et orthophoniques, mais aussi pour le soutien psychologique. Les enfants au sein de Pelicano ont le sentiment d'être différents de leurs camarades en raison de leur situation financière familiale difficile. Les jeunes enfants réalisent beaucoup plus de choses qu'on ne le pense et, de ce fait, ils ont parfois l'impression de ne pas être à la hauteur."

La Fondation Pelicano appelle à une meilleure connaissance du système du tiers payant

La Fondation Pelicano souhaite que le gouvernement fasse davantage pour faire connaître le système de tiers payant. Cela signifie que les frais du patient ne doivent être payés qu'en cas de consultation médicale. Ce système supprime la barrière de la visite chez le médecin. Ainsi, les enfants vivant dans la pauvreté peuvent toujours faire appel à une assistance médicale et psychologique professionnelle. Les associations professionnelles de médecins généralistes et de dentistes doivent également intervenir : elles doivent rendre possible l'accès aux soins de santé en introduisant le système du tiers payant dans chaque cabinet. Car malgré l'obligation de l'introduire, il y a encore des prestataires de soins qui n'utilisent pas ce système.

Il existe également un tabou autour de l'aveu de difficultés financières lors d'une visite chez un généraliste ou un dentiste. La Fondation Pelicano veut éradiquer ce tabou en entrant en dialogue avec les prestataires de soins de santé et souhaite leur faire comprendre qu'il faut discuter de ce tabou lors leurs pratiques. Christiaan Hoorne : "Beaucoup de personnes ont honte de dire à leur médecin de famille ou à leur dentiste qu'ils sont à court d'argent. De plus, soit les gens ne sont pas suffisamment informés sur le règlement des tiers payeurs soit les prestataires de soins de santé n'appliquent pas ce règlement. Cela pourrait néanmoins soulager les familles en situation de precarité. Nous demandons donc au gouvernement et aux associations professionnelles de travailler sur ce point, afin que tous les enfants puissent faire usage de ce droit fondamental qu'est la santé. Ceci tant au niveau médical que paramédical".

Une famille sur dix reporte ses soins de santé parce qu'ils sont inabordables

La dernière édition de l'enquête de santé de Sciensano, la plus importante du pays, montre que 9,1 % des ménages doivent reporter leurs soins médicaux en raison de difficultés financières. Pas moins de 15,1 % des ménages déclarent que les soins de santé sont difficiles à supporter. "La corrélation entre la pauvreté et la mauvaise santé est déjà prouvée par la recherche dans le monde entier. Les rendez-vous chez le médecin, par exemple, sont reportés afin qu'il reste suffisamment d'argent pour acheter de la nourriture ou payer une facture d'énergie avant la fin du mois. C'est un cercle vicieux", explique la Professeure Griet Roets du département du travail social et de la pédagogie sociale de l'UGent. Cependant, les soins de santé de qualité pour les (jeunes) enfants sont essentiels. Sinon, cela a des effets sur le développement de l'enfant, effets qui affecte l’enfant pour le reste de sa vie.

En raison de la crise du coronavirus, encore plus de personnes se trouvent dans une situation désespérée, ce qui entraîne des retards encore plus importants dans les soins médicaux. Il n'y a pas d'argent pour l'aide psychologique, malgré le fardeau que portent les enfants en situation de précarité. La Professeure Griet Roets : "La pauvreté pèse également sur le bien-être mental des enfants. Pas uniquement quand ils sont jeunes, cet impact du sentiment d'infériorité se manifeste surtout plus tard, pendant la puberté. Cela commence à peser sur eux, et les jeunes ajustent leurs ambitions pour l'avenir. Tout à coup, ils ne veulent plus être pilotes ou médecins, mais facteurs". C'est pourquoi il est extrêmement important que davantage d'efforts soient déployés en faveur du système du tiers payant, afin que les enfants reçoivent les soins de santé auxquels ils ont droit et n'aient pas à supporter plus tard les conséquences d'un manque de soins.

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